Recul des ventes, demande des consommateurs, réduction des risques, réajustement de l’image, autant de raisons pour Big Tobacco d’entrer dans le champ des produits dits à risques modifiés ou réduits par la porte du tabac chauffé.

Sous la pression du marché les géants du tabac investissent massivement depuis quelques années dans la mise au point de nouveaux produits afin de proposer aux fumeurs de nouvelles façons de consommer le tabac. Affichant l’ambition d’un monde « sans fumée », les plus grands cigarettiers évoquent la fin de la combustion et promettent un avenir où le tabac ne sera plus brûlé mais chauffé.
A les écouter, d’ici quelques années, les consommateurs n’inhaleront plus de fumée mais des aérosols produits par différentes techniques de chauffe du tabac. Brandissant leurs propres études les fabricants affirment que ces aérosols sont moins nocifs que la fumée de cigarettes résultant d’une combustion aux environs de 800°C. Celle-ci est tenue responsable de la production des agents délétères de la cigarette, une soixantaine sur plus de sept mille sont des cancérogènes avérés.
Contrairement aux vaporisateurs personnels, avec les dispositifs de tabac chauffé, arômes et nicotine sont libérés par le tabac dans l’aérosol au moment où il est chauffé. Les dispositifs de vapotage traditionnels chauffent des e-liquides nicotinés (ou non), généralement aromatisés et ne contiennent pas de tabac.
A ce jour plusieurs grands types de techniques ont été testées et développées, ainsi, la notion de tabac chauffé recouvre plusieurs procédés qui font appel à des plages de températures très variées. Elles sont propres à chaque système et à chaque fabricant. C’est une chose importante à avoir en tête en abordant les études et les analyses des émissions car avec des procédés aussi différents ce qui sera valable pour un dispositif ne le sera probablement pas pour un autre, attention aux amalgames.